Chez Bank of America tout est gratuit... sauf trois services :

  • les retraits à des guichets (appelés ATM) n'appartenant pas à Bank of America ;
  • le découvert ;
  • les virements internationaux.

Sinon tout le reste est gratuit : le compte, la carte de débit (et non carte de crédit), la gestion par Internet, etc. C'est un sacré avantage mais encore faut-il bien gérer car en cas de découvert ils ne nous louperont pas !

Nous allons donc ouvrir un compte chacun plus un compte commun. Chacun de nous aura un compte courant et un compte épargne un peu rémunéré. Jusque là c'est un peu comme en France !

On a commencé à être surpris lorsque Simon (notre banquier) nous a présenté un programme assez rigolo : il s'appelle "Keep the change" (gardez la monnaie). Par exemple, quand on achète un café pour 3,54$ et que l'on paie avec sa carte, le prix est arrondi à 4,00$ et les 46cts d'écart sont alors mis en épargne. Surprenant non ?! En plus, pendant 3 mois, la banque abonde à hauteur de 100% des sommes ainsi mises en épargne. Passé ce délai, ce sera que 5%, le tout dans une limite de 250$ par an de la part de la banque ! On trouve le système assez drôle, et du coup nous l'avons pris puisque de toute façon, il peut être arrêté à tout moment.

Mais ce service traduit bien, selon nous, deux aspects de la société américaine : la difficulté à épargner que rencontrent les consommateurs, ainsi que l'individualisme grandissant. En effet, le premier aspect semble clair : ce service traduit la très grande difficulté des américains à épargner chaque mois. Il leur faut donc un service qui les "oblige", en quelque sorte, à mettre régulièrement de l'argent de côté. Et comme celui-ci (très populaire a priori) repose sur la consommation, ça doit bien marcher aux USA ! Bien que la banque soit obligée d'inciter l'épargnant à utiliser ce service en abondant les sommes épargnées... Deuxième aspect, ce service qui incite alors à utiliser sa carte bleue plutôt que le cash, pourtant très répandu aux USA, a sans doute pour effet de réduire les pourboires (environ 15% dans les resto sauf fast-food où il n'y a pas de "service") qu'on laisse d'habitude lorsqu'on nous rend la monnaie. Les américains ne sont pas adeptes des pièces mais préfères les billets plus légers. C'est donc un service qui selon nous renforce un peu plus l'individualisme des consommateurs. Et vous qu'en pensez-vous ? Ce service aurait-il un intérêt en France, pays où l'on utilise déjà beaucoup les cartes bancaires ?

Lorsque l'on s'est finalement décidés à ouvrir nos comptes, Simon nous a prévenu que ça prenait un peu de temps pour faire tous les papiers. Car nous allons ouvrir pas moins de 3 compte chacun (!) : un compte courant, un compte internet (qui sert à sécuriser les achats en ligne, comme ce qui existe en France mais avec un compte séparé où l'on dépose la somme nécessaire à chaque achat) et un compte épargne un peu rémunéré. Nous avons ensuite ouvert un compte courant commun ! Alors une heure pour ouvrir 7 comptes c'est pas tant que ça !

Et devinez combien nous allons avoir de cartes bancaires ? 3 cartes chacun (!) : une pour le compte commun et deux pour le compte courant et le compte internet ! Du coup, vous vous demandez surement comment s'y retrouver avec toutes ces cartes... Mais c'est bien sûr, les cartes sont personnalisées et il existe des centaines de modèles selon son équipe de football américain préférée, sa profession, l'association caritative que l'on soutien, etc. Lorsque Simon nous a sorti le catalogue de toutes les cartes pour choisir les nôtres pendant qu'il faisait l'ouverture des comptes, nous avons explosé de rire tellement c'était loufoque ! Mais nous nous sommes rapidement pris au jeu et avons mis tout de même un quart d'heure à choisir les 6 cartes de notre choix ! Malheureusement, nous n'avons pas pu garder le catalogue mais nous vous montrons celles que l'on a retenues :

  • Pour le compte commun, nous avons pris la même carte pour tous les jours. Elle est imprimée sur les thèmes du baseball en soutien à l'équipe locale les Red Socks !
  • Pour mes deux comptes (internet + courant), j'ai pris des cartes d'associations pour la protection de la nature.
  • Quant à Harmonie, elle a pris des cartes qui correspondent également à sa personnalité (no comment...) : Hello Kitty pour celle de tous les jours et Betty Boop pour le compte internet !

Mais ce n'est pas tout ! Pour les chèques, c'est exactement la même chose. Harmonie pouvait même avoir ses chèques imprimés dans la même série !

On se demande comment les banquiers gardent leur sang froid lorsque l'on commande des modèles aussi fous ! Mais, cette fois-ci on est restés plus "classiques" en choisissant des paysages car on ne se voyait pas payer notre voiture ou autre gros achat avec un chèque à l'effigie de Betty boop la pin up !

Après ces démarches finalement assez amusantes, pour la banque tout est désormais Ok. Simon nous garde les cartes bien au chaud dans son bureau et l'on ira les chercher le lendemain de notre arrivée. Il nous a aussi configuré notre gestion en ligne des comptes, il y a des fonctionnalités assez sympas... Par exemple, on peut demander à ce qu'un chèque d'un montant donné soit envoyé automatiquement avec une période donnée et à une personne donnée. Le destinataire (par exemple notre propriétaire) recevra alors par la poste un chèque en notre nom comme si c'est nous qui l'avions envoyés (le risque d'oubli en moins) ! C'est gratuit et nous économisons l'affranchissement ! Bonne idée non ?!

Finalement l'ouverture des comptes ici n'a pas été si compliquée. A nous simplement de bien gérer pour éviter de payer des frais inutiles !

Dans notre prochain billet, je (François) vous parlerai de la rencontre avec mon équipe d'Areva à Marlborough qui a clôturé notre semaine de découverte de Boston. A très bientôt !